Avec les aléas climatiques fréquents, la multiplication des maladies de la vigne et l’avancée de la France vers l’abandon des pesticides, les vignerons se tournent de plus en plus vers la plantation des cépages hybrides.
De quoi s’agit-il? Autorisés en France depuis 2018 pour la plantation aux fins de la production vitivinicole, ces cépages hybrides ou résistants sont le fruit de croisements entre la délicate vigne européenne (Vitis vinifera, sensible aux maladies) et ses cousines américaines ou asiatiques, plus rustiques, et insensibles aux maudits champignons. Il faut savoir que les premiers cépages résistants en provenance d’Amérique du Nord (noah, clinton, isabelle, jacquez ou herbemont) ont été introduits en Europe à la fin du XIXe siècle pour replanter les vignobles français anéantis par le phylloxéra, maladie à laquelle les ceps américains sont génétiquement tolérants.
Aujourd’hui on voit de plus en de parcelles expérimentales un peu partout en France, sur 5% à 10% de la surface plantée. Le vigneron a le choix parmi une trentaine de cépages hybrides tels que, l’Artaban, le Baco Blanc, Bronner, le Cabernet blanc, le Cabernet cortis, le Chambourcin, le Colobel, etc. Quels avantages pour le vigneron ? Sans doute, la résistance aux maladies (mildiou ou oïdium) et des vignobles peu ou non traités. L’autre avantage est de créer des vins différents, se démarquer, se redonner de la créativité et de la libert